Publications

Rechercher les articles
par mot du titre ou mot-clé :

présentés par :

année et n° (si revue):

auteur :

liminaire

Philippe Liesse
Cet article n'a pas été publié dans une de nos revues

Le 7 mai 2017, les Français, ou plutôt certains d’entre eux, se rendaient aux urnes… pour essayer de barrer la route à la candidate du FN. C’est la deuxième fois en quinze ans qu’un candidat d’extrême droite arrive au second tour de l’élection présidentielle en France.

En 2002, Jean-Marie Le Pen s’époumonait en appelant à une "révolution libérale et à l’argent roi".  En 2017, Marine Le Pen accuse le "mondialisme financier et l’immigration massive en Europe" d’être les seuls responsables de tous le maux.

Elle propose donc un protectionnisme absolu avec fermeture des frontières, taxation des importations et sortie de l’euro, suppression du droit du sol et préférence nationale.

Cette "préférence nationale" est contraire aux valeurs de la République et à l’article premier de la Constitution qui "assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race, ou de religion".

Dans nos églises, en ce 7 mai 2017, le langage était « liturgique ». Aucun nom n’était prononcé, rien n’était dénoncé, mais tout était prié car « Faut vous dire, Monsieur, que chez ces gens-là, on ne pense pas, Monsieur, on ne pense pas, on prie. »

Ce jour-là nous avons prié pour la France, ce pays ami, pour que nos amis français fassent le bon choix, en connaissance de cause, pour le bien-être de tous !

La Conférence des évêques de France quant à elle  maniait avec une dextérité exemplaire la langue de bois. Sa position peut se résumer en quelques mots : "La CEF n’a pas à se positionner en faveur ou contre un candidat. Chaque évêque, chaque catholique, chaque citoyen est libre de dire ce qu’il souhaite."

Mgr Brunin, évêque du Havre a été un peu plus loquace : il parle de l’intégration des pauvres, de l’interdépendance solidaire, de la participation au processus de la construction européenne.

Qu’il est loin ce temps où l’on demandait à Mgr Etchegaray, comment un chrétien devait voter ? Il s’agissait de l’élection présidentielle dans laquelle François Mitterand était candidat. Sa réponse fut limpide : Je voterai liturgiquement, mittre-en-tête !

Un peu moins langue de bois !

Ce 31 mai 2017, Philippe Liesse


Philippe Liesse


webdesign bien à vous / © pavés. tous droits réservés / contact : info@paves-reseau.be

Chrétiens en Route, Communautés de base, Démocratie dans l'Eglise, Evangile sans frontières, Hors-les-murs HLM, Mouvement Chrétien pour la Paix MCP, Pavés Hainaut Occidental, Sonalux