liminaire
Pierre A. Collet
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Notre bulletin de printemps vous est parvenu ces derniers jours sous forme papier ou électronique. Mais quel printemps allons-nous vivre ? Quel que soit le domaine où porte notre regard, les bonnes nouvelles ne font pas le poids face aux inquiétudes à propos du climat, des dérèglements sociaux et économiques, de la corruption de tant d’élus et de gouvernants, de la paix toujours plus difficile à inventer, face à toutes les contradictions qui font la une de nos quotidiens…
Et « notre » Église ? Après dix années de gestion, et malgré une bonne volonté évidente et une communication bien plus conviviale que son prédécesseur, le pape François ne semble pas arriver à renverser la vapeur. Les résistances de ses collègues évêques et surtout de la Curie y sont sans doute pour beaucoup. Parviendra-t-il à mener à bien son projet de « synodalité », jusqu’à une véritable participation aux décisions, et donc une égalité foncière de tous les membres du Peuple de Dieu ? Pour aller plus loin, la question posée par René Poujol et son analyse s’avèrent très pertinentes.
Quelques lueurs d’espoir cependant : l’archevêque Pascal Wintzer de Poitiers, celui-là même qui démantelait il y a dix ans la remarquable réforme des « 300 communautés locales » d’Albert Rouet, manifeste aujourd’hui une conversion inattendue. Si d’autres avaient l’audace de le suivre à l’occasion de la rencontre des évêques français qui se tient en ce moment à Lourdes…
En Belgique enfin, il n’est pas possible de fermer les yeux sur la polémique suscitée par la brochure des amis liégeois de la pastorale de la santé « Rendons l’église au Peuple de Dieu ». Comment concilier accès aux sacrements, lutte contre le cléricalisme et responsabilisation de tous les baptisés ? La disparition du clergé signifie-t-elle la mort du prêtre ou celle du modèle lié au sacré et à l’ordination ? La question a du sens (voir La Libre de lundi passé) mais aujourd’hui, on ne voit guère s’exprimer que les tradis pour qui elle ne se pose pas… Ne pas clore le débat, s’il vous plait : nous y reviendrons dans notre bulletin de juin prochain.
Enfin, que vous soyez ou non grand amateur de chocolat, vous aimerez et dégusterez avec plaisir « Des œufs de Pâques ! », le très beau cadeau que nous fait Philippe Liesse et que nous avons publié en « texte du mois » : oui, célébrer Pâques, c’est célébrer la vie, la vraie, celle qui se vit aujourd’hui, « en même temps » comme dit si bien Emmanuelle Seybold…
Pierre A. Collet (Réseau PAVÉS)
