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Pierre de Locht en décembre 2006

Sylvie Kempgens
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Aux 50 ans du Conseil Interdiocésain des Laïcs, en décembre 2006, Pierre de Locht était invité, avec d’autres intervenants, à prendre la parole sur les défis à relever par les catholiques dans une société sécularisée.

Il est apparu visiblement ému d’être convié à parler dans un lieu relevant de l’Eglise officielle après des décennies de mise au ban. Voici les notes que j’ai prises pendant son intervention.

Sylvie Kempgens

déléguée des Communautés de base au C.I.L.

 

 

Avant, la foi chrétienne consistait en certitudes, elle était portée par la culture ambiante, et une Eglise omniprésente la garantissait.

Aujourd’hui, dans une société sécularisée, il faut que la foi soit étayée par une découverte personnelle et intériorisée, car elle ne correspond plus à ce que tout le monde pense. Il faut y appliquer les ressources de son intelligence et de sa culture.

La foi permet alors une convergence entre le vécu personnel et la manière d’être de Jésus, telle que les Evangiles la relatent. Et ce message est vécu dans le quotidien, beaucoup moins dans des actes religieux : la pratique a quitté les églises pour la diversité des situations vécues et le concret de la vie profane.

Il y a une manière d’être chrétien aujourd’hui qui est considérablement élargie et doit intégrer des contingences conjugales, familiales et professionnelles, bien plus exigeantes que celles auxquelles les clercs sont confrontés.

La qualité et la densité de ce qu’on vit donnent une dimension d’éternité à la vie de tous les jours, et révèlent l’impérissable qui est dans l’homme. Certes alors, il y a prise de distances par rapport aux normes : le peuple incarne le message, et c’est ainsi que ce dernier se transmet.

Pierre de Locht insiste sur l’égale responsabilité de tous les hommes, ce qui implique de réduire la distance qu’on a installée entre les clercs et les laïcs, de supprimer toute hiérarchie, qui ne correspond pas à l’Evangile. Où est-il écrit qu’on suit mieux Jésus lorsqu’on est prêtre célibataire?! Au contraire, Pierre de Locht se réjouit de l’engagement et de la créativité des laïcs.

Il plaide pour que l’on retrouve l’unité première du Peuple de Dieu : « Le peuple chrétien ne peut pas devenir adulte si le prêtre reste le patron. » Les capacités et les responsabilités de nos contemporains sont minorisées par la sacralisation des prêtres.

 

Tel est le message que Pierre de Locht a pu énoncer, sereinement mais fermement, face à la délégation d’évêques de Belgique qui prenaient part au colloque ce jour-là à Louvain-la-Neuve.

   

Sylvie Kempgens (Communautés de Base)


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