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liminaire

Pierre Collet
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02.08.2007. Découragement, tristesse, amertume, agacement … Les réactions négatives n’ont pas manqué après les dernières annonces romaines autour du 10 juillet dernier. Car il ne s’agissait évidemment pas que de la langue latine : personne ne s’y est trompé ! Et sous-estimer la portée des prises de position de Benoît XVI relèverait sans doute de l’inconscience. Qu’on relise donc attentivement – comme nous le recommandent les autorités – et le ‘Motu proprio’ et la lettre d’accompagnement aux évêques. Bien sûr que l’intention avouée est louable : retrouver ou en tout cas permettre le rapprochement et l’unité avec les traditionalistes. Mais l’insistance sur la ‘continuité’ entre le rite de Pie V et la réforme liturgique issue de Vatican II ne parvient pas à occulter le malaise : le Concile ne s’était pas contenté de traduire et d’adapter, il avait vraiment révolutionné notre conception de l’Église, celle de notre dignité de croyant … et celle de notre foi. Le débat est bien relancé concernant l’interprétation du Concile : ‘rupture ou continuité’ ? On lira avec intérêt la chronique intelligente et mesurée d’un prêtre québécois et surtout l’appel de nos amis de Droits et Libertés dans les Eglises : « Le rite tridentin et celui de Vatican II sont fondés sur des conceptions profondément différentes de la prêtrise et des communautés paroissiales. Benoît XVI revalide une conception de l'Eucharistie et une liturgie dans lesquelles la communauté chrétienne n'est appelée qu'à assister au sacrifice que le prêtre célèbre en vertu de son pouvoir sacerdotal. (…) Dans la liturgie de Vatican II , c'est toute la communauté qui avec le prêtre concélèbre dans une participation pleinement active et communautaire (…). Le retour de la messe d'avant Vatican II ne peut qu'affecter négativement les relations avec les Eglises de la réforme et avec la communauté judaïque. »

Coïncidence ou paradoxe … : en même temps sortait de Rome un autre texte de Réponses à des questions concernant certains aspects de la doctrine sur l’Église où il est affirmé que l’Église du Christ ne subsiste que dans l’Église catholique… On le savait bien (!), mais pourquoi fallait-il le redire encore à ce moment… La gêne, évidemment, même chez le cardinal Kasper qui ne cesse de répondre à des interviews pour ‘remettre les choses dans leur contexte’… Et le dépit au Conseil Œcuménique des Églises et particulièrement chez les protestants : ‘c’est un acte délibéré : de nouveau un bon pas en arrière’… Le souci de l'unité de l'Église, disait-on... Pourvu que tout cela n’ait rien à voir avec les ‘ennuis’ causés récemment à Claude Geffré : ‘loin d’être un extrémiste, le Père Geffré estime qu’une présentation contemporaine de la foi qui jouisse d’un minimum de crédibilité doit forcément tenir compte d’une vision non absolutiste de la vérité’… On lira avec intérêt le compte rendu de son dernier livre par Ignace Berten.

Face à tout cela, Golias s’inquiète du ‘silence assourdissant des théologiens’ : c’est vrai qu’on peut se demander où ils sont passés, c’est vrai aussi qu’on comprend un peu pourquoi…… Crossés ou non, on ne les entend guère…

Pierre Collet (Hors-les-murs)


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