liminaire
Pierre A. Collet
Cet article n'a pas été publié dans une de nos revues
Drôle de trêve de Noël. L’événement
à épingler, c’est évidemment depuis deux semaines déjà l’attaque puis
l’invasion et l’occupation de la bande de Gaza par Israël. Beaucoup d’entre
nous ont sans doute été scandalisés par le traitement très 'politique' qu’en font presque tous les médias : reconnaître
les responsabilités partagées du Hamas et d’Israël, appeler l’un à cesser
d’envoyer des missiles et l’autre à agir ‘avec retenue’, etc… En tout cas on ne semble pas avoir d'état d'âme à parler de "la réaction israélienne aux tirs de roquettes du Hamas", et on ne parle donc plus des colonies qui continuent de s'étendre malgré les promesses... Quelques-uns ont
heureusement plus de courage : l’évangile ne nous conseille pas de peser-calculer-juger, mais nous situe résolument du côté des
pauvres et des opprimés. Voyez donc, par exemple, la prise de position d’Armand
Veilleux , le père abbé de Chimay. Et aussi à l’autre bout de la planète, celle
d’Adolfo Escrivel
, prix Nobel de la paix. Ou l'éditorial du Golias-hebdo d'aujourd'hui.
Que vous souhaiter pour 2009 ? En pensant à la crise sociale qui s'étend dans la foulée de la financière et de l'économique, d'Armand Veilleux encore ces quelques réflexions à propos de Noël : "De quoi avons-nous encore besoin d’être sauvé ? Du point de vue économique l’année 2008 se termine en catastrophe et tout semble indiquer que l’année 2009 sera au moins aussi difficile, dans toutes les parties du monde. Une recherche orgueilleuse de développement effréné ignorant les misères qu’il engendrait chez les laissés pour compte, est en train de s’écrouler non sans faire de nombreuses victimes. Le sauveur qui nous est annoncé n’est pas un dieu miracle qui vient réparer nos systèmes éclatés ; c’est un Dieu qui vient nous sauver de l’orgueil et de la cupidité qui ont engendré cette crise – un orgueil et une cupidité qui demeure une tentation toujours présente en chacun de nos coeurs."
L’an
'neuf' est attendu depuis si longtemps, pensez-donc, depuis bien plus de
deux mille ans. Qu’on apprécie ou non cette ambiguïté tordue du 9, avouez qu'il serait malheureux de ne pas en profiter...
Relayant le site de Jonas, il nous suffira de quelques paroles et d’un air de musique que les plus
anciens fredonneront sans doute avec plaisir… :
Qu'est-ce que j'ai dans ma
p'tite tête
A rêver comme ça, le soir,
D'un éternel jour de fête
D'un grand ciel que
j'voudrais voir!
1. J'ai roulé, j'ai vécu, j'ai aimé,
Et j'ai passé aujourd'hui
des moments roses,
Mais j'ose espérer,
Seigneur, bien autre chose!
2. Et j'attends, coeur ouvert, rêvant,
Battant la semelle à la
porte de ton ciel;
Je crois qu'un beau jour ton
amour l'ouvrira.
3. Et voici que Jésus m'a surpris:
“Que fais-tu là à m'attendre
mon ami?
Ton ciel se fera sur terre
avec tes bras! " (Père Duval)
Pierre A. Collet (Réseau PAVÉS)