La réunion de IMWAC à Freising (16-18 octobre 2009)
Edith Kuropatwa
Publié dans Bulletin PAVÉS n°21 (12/2009)
Le mouvement international « Nous sommes Église » (sigle IMWAC pour International Movement We Are Church) fondé à Rome en 1995, a réuni à Freising (Allemagne) 15 délégués de divers pays européens. Cette année, aucun délégué des USA n’a pu faire le voyage.
J’ai eu l’honneur de représenter le groupe français Droits et libertés dans les Églises en plus du groupe belge francophone : cela m’a donné l'occasion d’informer l’assemblée de la naissance en France du Comité de la jupe !
Chaque groupe national a fait un bref rapport sur ses activités, ce qui nous a amenés à réfléchir à l’image du Mouvement que nous présentons dans nos pays. Tous se sont demandé comment contacter les jeunes ! Il semble que ceux-ci préfèrent ignorer ce qu’ils n'aiment pas dans l’organisation de la religion et garder le reste : le délégué norvégien qualifie cette attitude de « cafeteria catholique »
Il fut beaucoup question d’une campagne internationale contre les structures ecclésiastiques autoritaires et contre les abus sexuels commis par des membres du clergé ou des religieux sur des jeunes. Ce problème semble brûlant et beaucoup plus important en nombre de victimes en G.B., Irlande et aux USA que dans les pays de culture germanique ou latine.
Une idée intéressante nous fut proposée : envoyer à Rome avec un projet précis et positif une délégation de chacun de nos pays, en profitant d’une rencontre officielle qui s’y tiendrait pour contacter la presse internationale déjà sur place : Concile 50 est un projet commun du Réseau Européen Églises et Libertés et de IMWAC pour célébrer le 50e anniversaire de la clôture du concile Vatican II.
Il paraît nécessaire d’entamer un processus de mobilisation du peuple de Dieu via des assemblées locales. Il faudrait impliquer dans le projet les théologiens de la libération, hommes et femmes, et leur demander de s’intéresser particulièrement au problème de pauvreté des femmes. (70% des femmes dans le monde sont pauvres !) Travailler en réseau avec d’autres groupes réformateurs est vital afin d’envisager cette action comme un processus et pas comme une fin en soi. Nous avons besoin pour cela d’un groupe de coordination fort et efficace. On pourrait s’inspirer du style de Greenpeace.
Il fut décidé de programmer une liste d’actions comme aide-mémoire et boîte à outils pour les différents mouvements concernés. Pour progresser dans le domaine de la mémoire et de l’utopie, il paraît important de connecter nos différents groupes et d’échanger nos idées ; il serait utile qu’un groupe organise ces échanges. Une séance a été consacrée à l’échange d'informations sur le financement des Églises par les États.
Un nouveau groupe de coordination a été élu : Pedro Freitas a été élu président, mais il ne prendra ses fonctions qu’à partir de juillet 2010 ; d’ici là, Raquel Malavibarrena accepte de voir son mandat de présidente prolongé. Feront partie du groupe moteur : Peter, Hans-Peter Hurka, Aasmund, Helen, Vittorio, Henk Baars, et Raquel à partir de juillet.
Mandat a été donné pour prendre contact avec la Croatie, la Slovaquie et la Pologne. Raquel nouera des relations avec l’Amérique latine et notamment avec le Chili. « On » cherchera aussi à établir des relations avec des groupes féministes en Europe de l’Est.
Edith Kuropatwa (Réseau Résistances)