Plus d’indépendance pour les communautés de croyants ?
Quelques conseils pratiques…
auteur anonyme
Publié dans Bulletin PAVÉS n°24 (9/2010)
C’était le thème de la ‘Journée d’étude’ organisée le 8 mai à l’occasion de la rencontre annuelle du Réseau Européen à Amsterdam. On en trouvera ici trois contributions intéressantes. La première présente l’évolution de la Dominicusgemeente de Amsterdam. La seconde - ci-dessous - est une proposition de ‘consignes’ élaborée par le réseau hollandais Mariënburgvereniging, un peu le pendant de notre PAVÉS. La troisième tente de résumer la communication de Rik Torfs, appelé à évaluer les chances et les difficultés de ce genre d’initiative de son point de vue de canoniste. Mais traduire et résumer des positions aussi délicates peut aussi se révéler une double trahison… On aura donc intérêt à se reporter aux textes originaux sur les sites de la Mariënburg www.marienburgvereniging.nl et de la Basisbeweging www.basisbeweging.nl . (P. Collet)
Remarques importantes pour le cas où vous, votre communauté de croyants et/ou votre paroisse, chercheriez à être plus indépendants.
1. Chaque situation est différente. Les questions prioritaires ci-dessous ne sont pas un fil conducteur mais ont un caractère de checklist.
2. Le point crucial est la responsabilité et l'indépendance financières. Car les liens avec le diocèse peuvent facilement être utilisés dans les structures canoniques comme un moyen de coercition, dans divers domaines.
3. Un groupe de paroissiens, sans lien avec la direction de l'église, créent entre eux une fondation séparée. Ayant comme but d’organiser, défendre, préparer et financer des réunions à caractère philosophique et/ou religieux. Choisissez un objectif ouvert sous lequel pourraient être inclus – sans le dire explicitement – le choix et le financement des animateurs consacrés ou non, hommes ou femmes.
4. Chercher des donateurs.
L'organisation d’un financement propre peut être diverse. La fondation peut se faire connaître ou fonctionner seulement en réseau privé. Le premier choix ouvre immédiatement à une discussion publique.
En tout cas, recruter des donateurs. La fondation demande aux donateurs de lui verser leur contribution cultuelle annuelle. Cela peut se faire sans que ces donateurs doivent se faire connaître.
La contribution d'église donne une indication de ce qui peut être demandé.
Dispose-t-on d'un fichier d'adresses ? Un fichier des membres de la paroisse ne peut pas être utilisé sans plus, à moins qu'on l’ait obtenu légalement. Le recrutement via son propre réseau d’amis, de connaissances et des parents d'esprit est le moyen le plus approprié.
5. La fondation peut choisir un(e) animateur(trice) à la demande, et le(la) payer à chaque fois. Un accord à plus long terme entre la fondation et l’animateur(trice), peut être interprété comme un contrat avec de nombreuses conséquences financières. Vous aurez alors besoin des conseils d'un avocat fiscaliste ou d’un expert comptable.
6. La recherche d'un lieu.
La plupart du temps, il n’est pas faisable de se réunir dans une église paroissiale, car ce genre de groupe est considéré comme dissident.
On peut imaginer l’amphithéâtre d'une grande école. Les directions d’écoles dans l'enseignement secondaire sont souvent plus indépendantes vis-à-vis du diocèse que les directions d'écoles primaires. Un pouvoir organisateur de 50 écoles secondaires nomme lui-même les professeurs de religion et ne demande généralement plus l'approbation de la nomination par le diocèse.
Dans beaucoup d’amphis, on trouve un piano, utile pour l'accompagnement des chants.
Une église est-elle la formule idéale ? ou justement pas ? Il peut arriver que cela atténue le caractère provocateur de la dissidence.
7. Une communauté indépendante doit construire son style dans les plus brefs délais : animateurs(trices) capables, bons chantres, bons accompagnateurs. Il faut viser des célébrations riches de sens et exaltantes.
8. Il est important aussi que toute la paroisse concernée participe à ce mouvement d’indépendance, dans son église, avec son financement propre et ses animateurs(trices). Le diocèse le tolèrera, pour éviter toute publicité négative.
auteur anonyme
Notes :
www.marienburgvereniging.nl/default.asp?pagina=76#1
retourner dans l'article