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liminaire

Philippe Liesse
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Le monde arabe en ébullition, la révolution du jasmin fait des vagues ! Tous les médias utilisent le nom de cette fleur pour parler d’une révolution qui a déjà fait couler beaucoup d’encre… et de sang.

Il n’est pas sûr que les Tunisiens soient demandeurs de cette référence au « jasmin », d’autant plus que cette fleur était à l’avant-plan des publicités qui chantaient les qualités touristiques du pays… du temps de Ben Ali. Ils sont plus enclins à parler de la révolte de Sidi Bouzid, ville point de départ des manifestations insurrectionnelles, ou de l’intifada de Sidi Bouzid.

Tous les soubresauts que connaissent différents pays du monde arabo-musulman devraient nous faire réfléchir aux notions de liberté et de démocratie… pour un mieux vivre ensemble, si tant est que le monde est un grand village !

On entend souvent dire dans notre monde occidental que les pays musulmans ne sont pas très chauds pour s’embarquer dans la voie démocratique, fondamentalisme religieux oblige ! Et par corollaire, nous fustigeons au sein de nos démocraties la place grandissante et envahissante de ce même fondamentalisme, musulman surtout, qui vient mettre en danger notre vie sociale.

Si nous voulons bien ouvrir les yeux, nous devons constater que tous les opposants aux régimes en place, à Tunis, au Caire, au Yémen, en Irak, à Tripoli, au Bahraïn, et ailleurs… revendiquent liberté et démocratie. Ils se sentent emprisonnés dans des systèmes politiques qui étouffent toute tentative de progrès social. Bichara Khader, directeur du Centre d’études et de recherches sur le monde arabe contemporain (Cermac) de l’UCL considère qu’aucun pays arabe n’est à l’abri de cet effet domino parce qu’ils présentent, pour la plupart, « un système politique sclérosé et répressif, une corruption généralisée et une situation bloquée à tous les niveaux ». Les jeunes révolutionnaires communiquent entre eux et se rejoignent grâce à des réseaux comme Facebook, à l’image des jeunes immigrés qui vivent chez nous et qui se rejoignent via le net ou par sms pour manifester leur ras-le-bol d’une société à deux vitesses, celle de ceux qui s’en sortent et celle des laissés pour compte.

Deux solutions s’offrent à nous : ou bien, à l’instar de certains dirigeants européens, les traiter de « racaille » dont il faut se débarrasser au « karcher », ou bien travailler à tisser des liens entre les pays d’origine et les pays d’immigration pour que vivent la solidarité, l’espoir, et la perspective d’un avenir pour tous.

Mais ce tissage de liens est un travail de longue haleine. Il nous faut absolument revoir notre copie occidentale qui privilégie la stratégie pétrolière, la géopolitique, le commerce et toutes ses dérives !

Bonne route vers Pâques.

Philippe Liesse


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